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Allergie, intolérance ou sensibilité au gluten ? Comprendre les nuances.

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Quand le gluten entraine des réactions indésirables, avec des mécanismes, des symptômes et des conséquences qui diffèrent.
Allergie, intolérance ou sensibilité au gluten ? Comprendre les nuances.

Le gluten est une protéine présente dans certaines céréales comme le blé, l'orge, le seigle, le triticale (et parfois l’avoine) ; elle peut être à l’origine de diverses réactions sur l’organisme de certaines personnes.

Trois termes sont souvent utilisés pour décrire les pathologies : l'allergie au gluten, l'intolérance au gluten et la sensibilité au gluten. Bien qu'ils puissent sembler interchangeables, ils désignent en fait des réalités différentes avec des mécanismes sous-jacents distincts.

L’intolérance au gluten ou la maladie cœliaque.

L'intolérance au gluten, également connue sous le nom de maladie cœliaque, est une maladie auto-immune chronique qui affecte environ 1% de la population mondiale.

Comment déclare-t-on la maladie ?

Elle se déclare chez les individus génétiquement prédisposés. La maladie cœliaque est une maladie héréditaire qui peut donc se transmettre de génération en génération. Elle est liée aux gènes HLA-DQ2 et HLA-DQ8. On peut cependant être porteur des gènes sans jamais souffrir de la maladie. D’autres facteurs environnementaux (virus, bactéries, stress, etc.) pourraient jouer un rôle dans l’apparition de la maladie chez les personnes prédisposées.

Il semblerait par ailleurs que les personnes qui ne portent pas l’un de ces gènes ne puissent pas déclarer la maladie cœliaque. Lorsque les personnes atteintes de la maladie cœliaque consomment du gluten, leur système immunitaire réagit en attaquant la muqueuse de l'intestin grêle. Cette réaction immunitaire entraîne une inflammation et des lésions de la paroi intestinale ; celle-ci devient poreuse. Cela perturbe l'absorption des nutriments et des carences s’installent.
Une des plus notoire, est la carence en fer (anémie), qui entraine de grosses fatigues. Le diagnostic de la maladie cœliaque repose sur une combinaison de tests sanguins (recherche des gènes et d'anticorps spécifiques) et sur une biopsie de l'intestin grêle.

Quels sont les symptômes ?

Au début, la personne souffrira de carences et de symptômes courants plus ou moins invalidants tels que des problèmes digestifs (douleurs abdominales, diarrhées, ballonnements, perte de poids). La maladie peut également se manifester par des symptômes extra intestinaux, tels que des éruptions cutanées, une fatigue chronique, des problèmes neurologiques et psychologiques (dépressions).

Si la personne continue à ingérer du gluten, elle risque à terme un cancer de l’intestin ou le développement d’autres maladies auto immunes telles que le diabète de type 1.

Comment en guérir ?

Le seul « traitement » aujourd’hui consiste en l’arrêt complet du gluten. Un régime strict sans gluten à vie permettra de contrôler les symptômes et de réparer les lésions intestinales.

Sensibilité au gluten non cœliaque :

La sensibilité au gluten non cœliaque, également appelée sensibilité au gluten ou hypersensibilité au gluten, est un trouble où les individus ressentent des symptômes après avoir consommé du gluten, alors qu’ils ne sont ni atteints de la maladie cœliaque, ni allergiques au blé.

La prévalence de la sensibilité au gluten non cœliaque n'est pas clairement établie, mais on estime qu'elle touche une partie plus importante de la population que la maladie cœliaque.

Les symptômes de l'hypersensibilité

Ils peuvent être similaires à ceux de la maladie cœliaque, tels que des problèmes digestifs, des douleurs abdominales, des ballonnements et des fatigues. Cependant, contrairement à la maladie cœliaque, il n'y a pas de lésions de la muqueuse intestinale.

Les mécanismes exacts de la sensibilité au gluten non cœliaque ne sont pas encore clairement compris, mais des études suggèrent qu'ils pourraient impliquer une réaction inflammatoire de bas grade et/ou des problèmes de perméabilité intestinale.

Le diagnostic de la sensibilité au gluten non coeliaque

Il est généralement établi par l'exclusion de la maladie cœliaque et de l'allergie au blé, suivie d'une période d'élimination du gluten et d'une évaluation des symptômes lors de sa réintroduction.

Le traitement

Il consiste généralement à suivre un régime sans gluten, bien que certaines personnes puissent tolérer de petites quantités de gluten.

Allergie au gluten

Contrairement à l'intolérance au gluten et à la sensibilité au gluten non cœliaque, l'allergie au gluten est une réaction immunitaire de type IgE (immunoglobuline E) ; elle fait partie des allergies alimentaires au même titre que celles à l’arachide, aux fruits secs, aux laitages ou encore aux œufs. Lorsqu'une personne allergique au gluten consomme du blé ou des produits contenant du blé, son système immunitaire réagit de manière excessive en libérant des histamines et d'autres médiateurs inflammatoires.

Les symptômes d'une allergie au gluten peuvent varier en gravité, allant des éruptions cutanées, des démangeaisons, des difficultés respiratoires, des nausées et des vomissements, jusqu'à des réactions allergiques graves telles qu’un œdème de Quincke ou un choc anaphylactique qui peuvent mettre la vie en danger.

Ces réactions sont en généralement assez rapides

Après l’ingestion de gluten elles apparaissent entre quelques minutes et quelques heures après consommation.

Le diagnostic d'allergie au gluten

Il est généralement établi par des tests cutanés et des tests sanguins spécifiques. Il faut préciser également que l’allergie dans ce cas est liée plus spécifiquement au blé. Alors que les autres pathologies (intolérance et hypersensibilité) ne sont pas uniquement liées au gluten du blé mais aussi à celui de l’orge, du seigle, et parfois de l’avoine et du triticale (croisement de blé et de seigle).

Le traitement principal de l'allergie au gluten

Il consiste à éviter complètement le blé et les produits contenant du blé, et à se préparer à une prise en charge des réactions allergiques potentielles à l'aide de médicaments tels que les antihistaminiques ou les auto-injecteurs d'épinéphrine.

Toujours penser à avoir sa trousse de secours sur soi et à avertir ses proches du protocole en cas d’urgence.


Hypersensibilité, allergie ou maladie cœliaque, lorsque vous constatez une réaction potentiellement liée à l’absorption de gluten, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre médecin qui définira la pathologie qui vous concerne.

Vous serez alors plus à même d’orienter les mesures de prévention à mettre en place et le régime alimentaire qui vous correspond.

Ne démarrez jamais un régime sans gluten sans avoir fait une prise de sang pour connaître votre seuil de réactivité ; en effet, ces mesures ne seraient plus fiables après avoir supprimé le gluten sur plusieurs mois. Et ne vous permettraient plus d’avoir un diagnostic précis.

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