À l’heure actuelle, le seul traitement existant est son éviction pure et simple. Mais avant de changer de régime alimentaire, il convient de se poser la question : “comment savoir si on est intolérant au gluten ?” et le cas échéant arriver à distinguer si l’on est touché par la maladie cœliaque l’intolérance au gluten.
C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans ce billet.
Pourquoi les gens deviennent-ils intolérants au gluten ?
Un constat simple peut être fait, il semblerait que nous soyons plus sensibles au gluten que les générations précédentes. Mais alors comment et pourquoi expliquer une telle augmentation ? Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette recrudescence de patients souffrant d’une sensibilité au gluten voire d’une maladie cœliaque.
- Les céréales, dont le blé, ont été modifiées : en raison du pétrissage mécanique, on a cherché à rendre le blé plus résistant. Or, pour cela des mutations génétiques ont été opérées sur les semences pour les rendre plus riches en gluten ;
- Une augmentation du gluten contenu dans l’ensemble de notre alimentation ;
- Une meilleure compréhension de la maladie cœliaque ;
- Des facteurs modernes (naissance par césarienne, allaitement trop court, prise d’antibiotiques…) semblent davantage fragiliser notre système immunitaire ;
- Des facteurs génétiques.
Allergie, maladie cœliaque ou intolérance au gluten ?
Ceci étant dit face à tant de réactions liées à la consommation d’aliments contenant du gluten, il nous paraît important de savoir faire la différence entre leurs symptômes pour savoir de quelle forme de sensibilité, de la maladie cœliaque ou d’intolérance au gluten dont on souffre. En effet, lorsque l’on fait des recherches sur internet, les pathologies liées au gluten sont souvent confondues alors qu’il en existe bel et bien 3. Pour votre santé, il est donc primordial de reconnaître laquelle vous caractérise éventuellement afin d’assurer une bonne prise en charge.
Pour approfondir ce sujet, nous vous invitons à lire attentivement notre article dédié aux symptômes d’une intolérance au gluten.
La maladie cœliaque
L’entéropathie au gluten ou maladie cœliaque concernerait 1% de la population. Elle est une maladie chronique et auto-immune (multiplication des anticorps) déclenchée par la consommation de gluten et conduisant à la destruction des villosités tapissant les parois de l’intestin grêle. De ce fait, à termes, les nutriments, vitamines et minéraux que l’on ingère ne sont pas assimilés correctement ce qui entraîne :
- carences
- anémies
- migraines
- aphtes
- fatigue
- état dépressif
- diarrhées
- ballonnements
- nausées
- pertes de poids
- douleurs abdominales
- douleurs musculaires
- douleurs articulaires
- intolérance au lactose
- retard de croissance
- aménorrhée
- fausses couches à répétition
- dermatite herpétiforme…
La sensibilité, hypersensibilité ou l’intolérance au gluten
L’intolérance au gluten, aussi appelée sensibilité au gluten non-cœliaque (SNGC), caractériserait environ 5% de la population (il est en réalité difficile d’en estimer précisément le nombre en raison des nombreux autotests sans avis médical). Il s’agit de personnes présentant des troubles similaires à ceux de la maladie cœliaque et de l’intestin irritable mais sans réaction immunitaire notable. Ainsi, les symptômes cités précédemment peuvent être repris ici, à l’exception notamment des risques d'aménorrhées et de fausses-couches.
L’allergie au gluten
Enfant, dès la diversification alimentaire, on note des troubles digestifs, des éruptions cutanées ou encore des problèmes respiratoires survenant quelques heures après l’ingestion d’aliments contenant du blé.
Poser le diagnostic sur vos troubles digestifs et extra-digestifs
Alors comment savoir si on est intolérant au gluten ? Pour savoir si vous êtes atteint de la maladie cœliaque ou d’une intolérance au gluten, vous devez consulter un médecin pour effectuer une prise de sang pour détecter la présence de plusieurs anticorps pouvant être produits en cas de maladie coeliaque (IgA et IgB) ou de marqueurs types HLA DQ2 et HLA DQ8. De même, une biopsie intestinale pourra être réalisée. En cas de résultat positif à l’un ou l’autre de ces indicateurs, on peut conclure que le sujet est atteint par la maladie cœliaque.
En revanche, en cas de test négatif (mais avec troubles associés), on estimera que le sujet a un risque d’intolérance au gluten. En revanche, qu’il s’agisse d’une maladie cœliaque ou d’une intolérance au gluten, le seul traitement consiste en une éviction de cette protéine de l’alimentation.